Moi, j’ai commencé à grandir à 28 ans quand j’ai pris conscience de ma condition d’adulte dans une vie dans laquelle j’avais l’impression constante de marcher le pied gauche dans la chaussure droite et le pied droit dans la chaussure gauche. Avec des talons, je vous laisse imaginer mes chevilles… Mais, c’est ainsi que je vivais la sensation d’être à côté de mes pompes, avec cette envie furieuse de défragmenter le disque dur ou d’y passer un antivirus puissant. Alors oui, dans mon ignorance la plus complète, j’ai d’abord expérimenté le fait de changer de chaussure. ...
Et ce fut bien pire. Mes choix ne correspondant plus à rien de ce que en quoi je croyais, je me sentais coupable, honteuse et super en colère ! Je bouillais à l’intérieur en laissant croire extérieurement que je ne faisais que gérer le stress normal de toute jeune femme quasi trentenaire essayant de donner un sens à sa vie entre un boulot énergivore, une famille carnivore et un petit ami égoïste. Même mon chien me regardait bizarrement !!
C’est dans cet état, privée de tout libre arbitre que j’ai voulu faire plaisir à quelqu’un qui avait envie de me faire rencontrer Laurence. Et ce qui devait arriver, arriva. J’ai essayé. La remise en question fut, comment dire, difficile… Je n’ai d’ailleurs pas tout de suite compris pourquoi dans le 1er entretien, elle me dit "Parfois, vous me détesterez mais c'est correct". Maintenant, croyez moi, je sais pourquoi.
Le miroir tendu sur le chemin emprunté ne fut pas très flatteur et mon égo en pris un gros coup. J’avais tellement calqué mon comportement sur l’environnement dans lequel je baignais, que je n’étais que le jouet de mes peurs, de mes blessures, et de mes programmeurs…Avec elle, j’ai peu à peu repris le contrôle.
J’ai considéré ma vie dans une globalité de nombreux paramètres à équilibrer au mieux, j’ai arrêté de râler après la terre entière quand un truc me barrait la route en apprenant à gérer mes émotions et ensuite à agir pour éviter de le voir réapparaitre plus tard. J’ai arrêté aussi de me placer en victime, et repris le pouvoir de décider pour moi, que moi et toujours moi. Combien de fois je me suis surprise à m’engueuler quand quelque chose ne me convenait pas, car je savais enfin (!) que c’était moi et uniquement moi qui laissait cette expérience exister. Un sketch. J’ai considéré enfin que je n’avais eu aucun prix à payer pour être heureuse, et pratiqué le lacher-prise de situations pour lesquelles je me punissais sans aucune raison. Et enfin, j’ai appris à réfléchir d’abord avec le cœur à partir de ce que je ferai de ma vie si j’avais tout en abondance …ma tête m'a servie ensuite.
Alors voilà, merci Laurence pour tout ça. Ça y est je suis devenue grande ! Et je suis sure que mon papa là-haut est vachement fier de moi.
Louison 28 ans, Occitanie
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